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Québec à la rescousse des maisons Gilles-Carle

Quand les personnes qui aident n’ont plus personne pour les soutenir

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Alors que le gouvernement a récemment annoncé un financement «historique» de 25 millions de dollars pour les services dédiés aux personnes proches aidantes, des dizaines d’organismes partout au Québec se sont pourtant vu refuser ou encore réduire considérablement leur financement pour la prochaine année.

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Près d’une personne sur trois au Québec prend soin d’une personne proche selon Proche aidance Québec.

Près d’une personne sur trois au Québec prend soin d’une personne proche selon Proche aidance Québec. (123RF)

POINT DE VUE / Cette lettre ouverte est signée par Loriane Estienne, directrice générale de Proche aidance Québec.


Alors que le gouvernement a récemment annoncé un financement «historique» de 25 millions de dollars pour les services dédiés aux personnes proches aidantes, des dizaines d’organismes partout au Québec se sont pourtant vu refuser ou encore réduire considérablement leur financement pour la prochaine année.

Résultat: les personnes proches aidantes n’ont plus accès à certains services de soutien, qui leur étaient essentiels pour assurer leur bien-être et celui de leur proche.

Actuellement, près d’une personne sur trois prend soin d’un proche au Québec.

Et ce chiffre ne fera qu’augmenter considérant le vieillissement de la population et l’augmentation du nombre de personnes atteintes de maladies chroniques.

Les personnes proches aidantes jouent un rôle essentiel dans notre société, notamment en désengorgeant les hôpitaux et les ressources d’hébergement publiques.

Alors que leur bien-être devrait être une priorité pour le gouvernement, les refus de financement et les coupes budgétaires imposés aux organismes communautaires œuvrant en proche aidance ébranlent véritablement le pilier que sont les personnes proches aidantes pour le réseau de la santé.

Des exemples

À la Maison Tournesols, un organisme situé sur la Rive-Sud de Montréal, près de 100 personnes proches aidantes obtenaient de façon régulière du soutien psychosocial. Elles ne peuvent désormais plus bénéficier de ce soutien vital, complémentaire au service de répit.

Loriane Estienne, directrice générale de Proche aidance Québec.

Loriane Estienne, directrice générale de Proche aidance Québec. (Proche aidance Québec)

L’Association lavalloise des personnes proches aidantes, elle, offrait depuis près de 10 ans des groupes de soutien et des entrevues individuelles de soutien psychosocial. En raison du manque de financement pour ces services, environ 80 personnes proches aidantes sont maintenant laissées à elles-mêmes.

Dans Lanaudière, près de 600 personnes proches aidantes sont touchées par les coupes budgétaires du gouvernement dans les programmes de Soutien à l’autonomie des personnes âgées (SAPA). Ces personnes n’auront plus accès à des services qui leur étaient bénéfiques, comme du répit de jour, la livraison de repas et du soutien psychosocial de groupe ou individuel.

Malheureusement, ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres.

Des programmes et des projets qui étaient en place depuis plusieurs années, dont les effets positifs ont été démontrés, ne peuvent plus exister et cela met directement en péril le bien-être des personnes proches aidantes ainsi que leur capacité à soutenir leur proche.

Le milieu communautaire demande au gouvernement d’agir en bonifiant les services de soutien en proche aidance. Le financement octroyé demeure considérablement insuffisant pour répondre à la demande, et la situation ne fera que s’aggraver au cours des prochaines années.

Le gouvernement se doit de redonner aux personnes proches aidantes tout le soutien qui leur revient.

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Chloé Sainte-Marie : reconnaître le travail invisible des proches aidants

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La chanteuse et comédienne Chloé Sainte-Marie a réussi à passer par-dessus les clivages politiques pour faire avancer la cause qui a changé sa vie. Avec l’aide de politiciens de carrière aux allégeances variées (comme Jean Chrétien ou Marguerite Blais), elle sera parvenue à mettre en place huit centres qui accueilleront d’ici quatre ans des malades, donnant ainsi un peu de répit aux aidants naturels. Au Québec, on dénombre 1,6 million d’entre eux et autant de personnes malades. Un travail bénévole qui reçoit toutefois bien peu de reconnaissance.

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