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Québec à la rescousse des maisons Gilles-Carle

La Maison Gilles-Carle pour proches aidants de Chicoutimi épouse enfin sa mission

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Ouverte il y a deux ans, la Maison Gilles-Carle pour proches aidants, à Chicoutimi, a rencontré plusieurs embûches en raison de la pandémie. Confrontée à une fermeture précipitée lors de la deuxième vague de COVID-19, puis prêtée au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Saguenay-Lac-Saint-Jean comme centre d’hébergement temporaire, l'édifice peut maintenant être consacré à sa mission.

Ouverte il y a deux ans, la Maison Gilles-Carle pour proches aidants, à Chicoutimi, a rencontré plusieurs embûches en raison de la pandémie. Confrontée à une fermeture précipitée lors de la deuxième vague de COVID-19, puis prêtée au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Saguenay-Lac-Saint-Jean comme centre d’hébergement temporaire, l'édifice peut maintenant être consacré à sa mission.

En ces temps pandémiques, les familles proches aidantes de la région ont plus que jamais besoin de répit. Dans l’enceinte de l’ancienne Maison des soins palliatifs Notre-Dame, ils peuvent enfin le trouver.

Du lundi au vendredi pendant la journée, et en continu les fins de semaine, la Maison née de la fondation créée par la conjointe du défunt cinéaste Gilles Carle, Chloé Sainte-Marie, accueille une clientèle qui a besoin de soins, de stimuli et d’empathie.

Le CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean a eu besoin de notre maison comme site non traditionnel. Dans ces circonstances-là, on leur a prêtée, parce que c’est un partenaire majeur dans ce projet-là. On a libéré une salle communautaire dans nos HLM pour continuer de donner un minimum de répit parce que le répit, c’est un besoin, dit Adam Boivin, directeur général adjoint de l’Office municipal d’habitation (OMH) de Saguenay. L’organisme chapeaute la Maison Gilles-Carle pour proches aidants.

Une cinquantaine de familles du Saguenay peuvent maintenant se tourner vers une ressource pouvant accueillir leur proche. Mais le centre de huit lits ne peut malheureusement offrir le service 24 heures sur 24 en raison d’un manque de personnel. L’équipe compte sept préposées aux bénéficiaires. Cinq autres sont requises pour que la ressource fonctionne à plein régime.

Malgré les difficultés de recrutement, l’espoir règne. Comme ailleurs, l’embauche de préposés provenant de l’étranger est salvatrice. Deux Africaines joindront bientôt l’équipe.

Elles vont arriver du Cameroun. Normalement, on les attendait pour le mois de mars, mais à l’immigration, les dossiers sont retenus et il y a des délais supplémentaires. Donc, on les attend d’ici à peu près deux mois, explique Arianne Villeneuve, gestionnaire des opérations à la Maison Gilles-Carle.

Un homme et deux femmes posent dans des marches dehors l'hiver.

Adam Boivin, directeur général adjoint de l'Office municipal d'habitation (OMH) de Saguenay, et Arianne Villeneuve, gestionnaire aux opérations à la Maison Gilles-Carle, accompagnent Geneviève Cormier (à droite), nouvelle coordonnatrice à la Maison Gilles-Carle.

Photo : Radio-Canada / Mélyssa Gagnon

Une nouvelle coordonnatrice

Une autre raison pour la direction de la Maison Gilles-Carle d’espérer pouvoir élargir ses services à encore plus de familles : le recrutement d’une nouvelle coordonnatrice.

Infirmière de profession, Geneviève Cormier a quitté le CIUSSS après 15 ans pour relever ce défi, qui rejoint son désir d’être proche de l’humain. L’ancienne agente de pastorale a fait de l’engagement communautaire une priorité de vie.

Ç'a été un choix déchirant, je l’avoue. Mais en même temps, la Maison Gilles-Carle porte une valeur. On a tous des proches, des amis, des connaissances qui vivent avec des personnes qui ont des difficultés, qui sont différentes, qui ont des handicaps ou des situations de santé particulières et différentes. On a tous un rôle à jouer pour ces gens-là, estime Geneviève Cormier.

La nouvelle coordonnatrice entrera en poste le 7 mars. Elle pourra compter sur une équipe déjà bien rodée et aussi sur sa fille de 11 ans, Raphaëlle qui, comme sa mère, puise beaucoup de satisfaction dans le bénévolat.

Ma fille est tombée dans la graine de bénévole toute petite. Mon changement de travail l’intéressait beaucoup et de savoir que Maman allait peut-être avoir un équilibre de vie plus facile et qu’elle pourrait s’impliquer ici aussi, poursuit Geneviève Cormier.

Grâce à un partenariat avec la Fondation Marc Denis, la Maison Gilles-Carle de Saguenay est la seule au Québec à accueillir des enfants.

[ Source ]

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Chloé Sainte-Marie : reconnaître le travail invisible des proches aidants

16 décembre 2018

La chanteuse et comédienne Chloé Sainte-Marie a réussi à passer par-dessus les clivages politiques pour faire avancer la cause qui a changé sa vie. Avec l’aide de politiciens de carrière aux allégeances variées (comme Jean Chrétien ou Marguerite Blais), elle sera parvenue à mettre en place huit centres qui accueilleront d’ici quatre ans des malades, donnant ainsi un peu de répit aux aidants naturels. Au Québec, on dénombre 1,6 million d’entre eux et autant de personnes malades. Un travail bénévole qui reçoit toutefois bien peu de reconnaissance.

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