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Québec à la rescousse des maisons Gilles-Carle

Du financement coupé aux proches aidants qui préoccupe au Témiscouata

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Des récentes coupes budgétaires dans le soutien aux proches aidants préoccupent au Témiscouata. Les impacts se font déjà ressentir, si bien que plusieurs organismes tirent sur la sonnette d’alarme.

L’inquiétude se fait ressentir chez les organismes soutenant les personnes proches aidantes, alors que Québec a coupé 40 000 dollars dans ces services au Témiscouata.

« Quand il y a des coupures comme ça, les personnes vulnérables sont affectées, mais c’est tout le monde qui est fragilisé », explique Caroline Proulx, intervenante communautaire au Centre des Femmes du Témiscouata.

« On coupe sans se demander l’impact que ça peut avoir sur certaines réalités », mentionne Harold Lebel, directeur général du Carrefour 50+ Québec.

Une réalité, comme celle des milieux ruraux.

« Pour appuyer les proches aidants, il y a une différence quand tu vis en milieu éloigné, en ruralité. Ça coûte plus cher. Il faut intervenir plus. Les territoires sont plus grands », souligne Harold Lebel.

« Il y a réellement des choses à repenser dans des contextes de ruralité pour bien accompagner les gens, parce que toutes ces choses-là, c’est tout interrelié », indique Caroline Proulx.

Impacts tangibles au Centre des Femmes du Témiscouata

L’impact de ces coupures se fait notamment ressentir au Centre des Femmes du Témiscouata. L’organisme a dû mettre fin à son partenariat avec L’Appui, qui offre un service aux personnes proches aidantes. Le poste d’une intervenante a été aboli.

« La personne offrait du soutien individuel, donc elle pouvait appeler des personnes ou entrer en communication avec elles pour les aider, faire une petite mise à jour pour voir comment elles vont émotionnellement », décrit Caroline Proulx.

Le Centre des Femmes du Témiscouata craint que l'isolement et la charge de travail des personnes proches aidantes s'alourdissent à la suite de cette compression budgétaire.

Présente depuis neuf ans, l’intervenante animait des groupes de soutien et organisait des événements pour sensibiliser aux enjeux de la proche aidance. Son départ soudain crée un vide.

« Les proches aidants n’aiment pas ça quand il y a un gros trou et qu’ils ne peuvent pas se rencontrer », affirme Caroline Proulx. « Ça leur faisait peur de ne pas avoir ce moment-là pour se retrouver ensemble et de pouvoir continuer à avoir le support du groupe ».

Trouver une solution pour ces « piliers »

Les organismes réclament de rétablir du financement et de trouver une solution durable et équitable.

« Il n’y a pas de solution magique, de baguette magique. C’est sûr que de réavoir une ressource qui ferait la même chose, ça permettrait déjà à aider les personnes qui sont tombées dans un vide et les autres qui ont essayé de se greffer cette année », indique Caroline Proulx.

Cette nouvelle compression s’inscrit dans une vague de coupures récentes dans les programmes pour les proches aidants, comme les Gyms Cerveau, le Programme d’infrastructures municipales pour les aînés (PRIMA) et les Initiatives de travail de milieu auprès des aînés en situation de vulnérabilité. C’est une tendance inquiétante selon les organismes.

« C’est aussi très important de s’intéresser aux personnes proches aidantes, parce qu’elles permettent d’enlever un peu de pression sur le système de santé. Ils sont vraiment des piliers », rappelle Caroline Proulx.

Selon le Carrefour 50+ Québec, les personnes de 65 ans et plus représentent 25 % de la population au Bas-Saint-Laurent. La proportion est appelée à augmenter dans les prochaines années.

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