L'inauguration officielle de l'endroit a eu lieu le 24 novembre.
(Photo L'Éclaireur Progrès - Sébastien Roy)
SANTÉ. Une maison de répit en soutien aux proches aidants a officiellement ouvert ses portes le 24 novembre à Saint-Georges, en présence de dignitaires.
L’endroit, situé sur la 1re Avenue Clermont-Pépin, est géré par la Coopérative Aide Chez Soi. L’investissement du gouvernement représente un peu plus de 1,75 M$ sur trois ans. Pour sa part, l’organisme a investi 650 000 $ dans l’achat de la résidence, un ancien gîte, et la mise aux normes de celle-ci.
Bien que l’inauguration officielle ait eu lieu à la fin novembre, le service est accessible depuis le 2 septembre. Jusqu’à présent, environ 14 personnes ont bénéficié des services de la maison de répit. La directrice générale de la Coopérative Aide Chez Soi, Nathalie Frenette, s’attend à ce que le taux d’occupation augmente pour atteindre 80 %. Un total de 13 personnes travaillent directement à l’endroit, en plus du soutien offert par l’organisme.
Selon cette dernière, une étape importante a été franchie pour les aînés et les proches aidants de la région. La maison de répit peut accueillir des personnes dont l’état de santé est stable, qui ont des troubles cognitifs légers à modérés, un déficit physique léger et ne montrant pas de signes de violence, d’agressivité ou de fugue imminente. Sept lits sont disponibles. C’est une baisse comparé aux 11 lits de la Maison Gilles-Carle qui se trouvait à Saint-René. Le député de Beauce-Sud, Samuel Poulin, assure que ces sept places correspondent à la demande, car l’occupation à Saint-René se situait environ à sept occupants au mieux.
Celui-ci demeure convaincu que ce type de service fait une différence pour les proches aidants. « Quand vous apprenez à 62 ans que votre conjoint ou conjointe a une maladie, des troubles cognitifs, la maladie d’Alzheimer par exemple, ça peut facilement rejaillir sur toute la famille. Ce lieu de répit à Saint-Georges va certainement rassurer beaucoup de gens et va leur permettre de traverser ces années de vie difficiles plus facilement », déclare M. Poulin.
Population vieillissante
Pour la directrice générale adjointe des programmes sociaux et de réadaptation du Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches, Stéphanie Simoneau, l’amélioration de la qualité de vie des personnes âgées est un enjeu majeur, surtout en Chaudière-Appalaches, car la moyenne d’âge dans la région est supérieure à celle du Québec. « Depuis quelques années, le profil des proches aidants se diversifie. Certains sont eux-mêmes en perte d’autonomie, tandis que d’autres jonglent avec leur travail et leur famille. Leur quotidien comporte stress, responsabilité et défis émotionnels importants. Il est donc essentiel d’offrir des ressources adaptées et accessibles, et surtout d’encourager la demande d’aide avant l’épuisement des proches aidants », soutient-elle.
Rappelons que la région comptait sur les services d’une Maison Gilles-Carle qui a ouvert ses portes en 2020. Un manque de main-d’œuvre chronique et son emplacement à Saint-René ont eu raison du service en 2023. « Nous avons alors pris une pause, mais nous avions pris l’engagement d’en ouvrir une autre dans un lieu plus central avec un partenaire qui détient l’expérience et les connaissances requises. C’est le cas de la Coopérative Aide Chez Soi, qui possède aussi la main-d’œuvre nécessaire », conclut M. Poulin.
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