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Québec à la rescousse des maisons Gilles-Carle

Un nouveau service de répit à domicile à La Tuque

La directrice générale de La Source, APHHSM, Annie Desrosiers.
La directrice générale de La Source, APHHSM, Annie Desrosiers. (Photo - Émil Lavoie)

SANTÉ. La Source A.P.H.H.S.M. a lancé officiellement, mardi, son nouveau service de répit à domicile, une première à La Tuque pour soutenir les proches aidants de personnes vivant avec une déficience intellectuelle, un trouble du spectre de l’autisme ou un handicap physique.

Réunis au Salon communautaire des Appartements Libère-Toit, les responsables de La Source A.P.H.H.S.M. ont présenté leur nouveau service de répit à domicile, attendu depuis longtemps par de nombreuses familles de la région.

“Il y a beaucoup de parents, beaucoup de proches aidants qui sont démunis, qui sont à bout de souffle et qui ont besoin d’un petit coup de main de temps en temps. Et à La Tuque, les familles n’avaient pas accès à ce type de répit. Aussi, la Source n’offre aucun service aux jeunes de moins de 21 ans. Pour nous, c’est important de commencer à desservir toute cette population-là”, a expliqué la directrice générale, Annie Desrosiers.

Le projet, soutenu par l’Appui aux proches aidants, permettra aux familles d’obtenir des blocs de quatre heures de répit directement dans leur résidence. “C’est d’offrir la sécurité aux proches aidants de pouvoir partir l’esprit tranquille. On va former des personnes capables d’intervenir auprès de gens ayant une déficience intellectuelle, un trouble du spectre de l’autisme ou un handicap physique”, a précisé Mme Desrosiers.

Le service répond à un besoin criant. “Ici, à La Tuque, il y a seulement une ressource de type familiale (RTF) qui accepte des personnes avec un handicap intellectuel ou un trouble du spectre de l’autisme et elle est complètement pleine”, a rappelé la directrice.

Faute de services, plusieurs proches aidants devaient se tourner vers Shawinigan ou Trois-Rivières, souvent trop loin pour un simple répit.

Concrètement, les familles pourront réserver des périodes adaptées à leurs besoins, que ce soit un bloc complet ou une ou deux heures. Environ 24 familles pourront bénéficier du service dès la première année, ce qui représente près de 1 728 heures de répit au total. “On veut permettre à ces gens-là de souffler un peu, ne serait-ce que pour aller faire l’épicerie tranquille”, a illustré Mme Desrosiers.

Le recrutement des gardiens et gardiennes est déjà en cours. Ces intervenants seront formés et rémunérés afin d’assurer une prise en charge sécuritaire et adaptée. “Ce n’est pas n’importe qui qui peut garder une personne vivant avec une déficience. On veut des gens formés qui sauront suivre les directives des familles”, a-t-elle ajouté.

Les prochaines étapes sont déjà planifiées. Une soirée d’information aura lieu le 15 septembre à 18h aux Appartements Libère-Toit, suivie d’une rencontre le 20 septembre où les familles, les proches aidants et les intervenants embauchés pourront se rencontrer. “On ne veut pas lancer les gens dans l’inconnu. On veut créer des liens avant, pour que les familles soient en confiance”, a expliqué la directrice.

Au-delà du répit ponctuel, La Source espère un impact durable. “L’objectif premier, c’est de venir enlever un peu de lourdeur sur les épaules des proches aidants. Certaines personnes ne peuvent jamais laisser leur proche seul. Nous, on veut amener un baume sur le cœur de ces familles”, a dit Mme Desrosiers.

Financé pour trois ans à raison de 60 000$ par année, le projet vise déjà sa pérennité. La Source compte sur les subventions et les dons pour assurer la continuité. “On a une subvention assurée pour trois ans, mais on souhaite que ce service devienne permanent”, a souligné la directrice.

Mme Desrosiers invite la population à s’informer. “Parfois, on ne pense pas être concerné, mais un handicap physique, ça peut être très large: une problématique de vision, une difficulté auditive, une maladie évolutive. Beaucoup de gens peuvent en bénéficier. On encourage tout le monde à venir nous rencontrer”, a-t-elle conclu.

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