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Québec à la rescousse des maisons Gilles-Carle

L’Association des soins à domicile du Québec est inquiète par la baisse de 14% du nombre d’heures travaillées

Soins à domicile
Soins à domicile : baisse de 14% du nombre d'heures travaillées - entrevue

Les heures de soutien à domicile ont chuté de 14% en un an au Québec, selon les données du ministère de la Santé. La cofondatrice de l’Association des soins à domicile, Alison Green, se dit préoccupée des conséquences qu’une telle baisse aura sur la clientèle et leurs proches aidants.

«À mon avis, on va voir plus d’hospitalisations, de plus en plus de gens dans des [ressources intermédiaires], dans des CHSLD», énumère-t-elle comme possible contrecoup à cette baisse.

L’an dernier, un effort budgétaire avait été demandé au réseau de la santé afin de retrouver l’équilibre.

En guise de résultat, de nombreuses personnes avaient écopé d’heures de soins à domicile réduites et le gouvernement avait dû intervenir auprès des CISSS et des CIUSSS.

Selon Mme Green, malgré cette intervention, la situation sur le terrain continue d’empirer.

Afin de faire face aux budgets restreints, les services privés de soins à domicile ont dû se tourner vers des agences de placement qui gagnaient des appels d’offres, explique-t-elle en entrevue à l’émission Le Québec matin, samedi.

Cette approche ne priorise pas le jumelage minutieux des patients avec les soignants, selon leurs besoins spécifiques.

«On a vraiment besoin [d’une] politique nationale sur le[s] soin[s] à domicile: ça fait deux ans que la CAQ parle de cette politique-là pour ramener tous les joueurs communautaires», plaide la cofondatrice.

Cette politique qui devait être appliquée en octobre a pris du retard à cause du remaniement ministériel du gouvernement Legault.

La ministre Sonia Bélanger reviendra toutefois vers le dossier, une décision que l’Association des soins à domicile du Québec salue.

Alison Green en profite pour rappeler que 92% des aînés veulent rester à domicile le plus longtemps possible.

«Il ne faut pas oublier que dans le[s] soin[s] à domicile, la grande force, c’est l’écosystème, c’est la famille qui les supporte. [...] On vient simplement bonifier l’écosystème qui est déjà construit autour de l’aîné», ajoute-t-elle.

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