
L’AQDR reçoit des subventions de fonctionnement, ce qui veut dire un montant fixe par année pour sa mission de base, soit de défendre les droits des aînés. L’accompagnement des proches aidants, ne correspondant pas à la mission première, obligeait l’organisation à demander d’autre argent pour des projets. Qui a finalement été refusé. (123RF)
Le programme de soutien des proches aidants de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) est l’une des récentes victimes des coupes budgétaires du gouvernement du Québec. «Et si on regardait ce que le service rapporte aux personnes avant de couper?» lance la présidente.
«Ce n’est pas un projet que l’on voulait terminer, monsieur», dit au bout du fil Judith Gagnon, présidente de l’AQDR.
Le projet Appui avait pour but d’accompagner et de soutenir les proches aidants d’aînés, parce qu’eux aussi ont besoin d’aide à l’occasion.
«Ce n’est pas toujours facile être des aidants. Ils vivent des choses qui les touchent profondément. Et on s’est aperçu que l’accompagnement était un besoin pour [ceux-ci]», mentionne Mme Gagnon.
Toutefois, l’AQDR a vu son financement annuel de 30 000 $ être refusé. «On n’a même pas eu une raison. Point final, c’est terminé.»
«Si le programme ne fonctionnait pas, on y aurait mis fin. Je n’aime pas les échecs. On ne fait pas ça pour avoir un peu d’argent, on le fait parce qu’on y croit, croyait, vraiment», laisse tomber Mme Gagnon.
L’AQDR reçoit des subventions de fonctionnement, ce qui veut dire un montant fixe par année pour sa mission de base, soit de défendre les droits des aînés.
L’accompagnement des proches aidants, ne correspondant pas à la mission première, obligeait l’organisation à demander d’autre argent pour des projets.
«Est-ce que le gouvernement fait des coupures à l’aveugle? Parce que nous n’avions pas un gros budget et on offrait un service essentiel pour des gens qui avaient besoin de se rencontrer et d’être suivis et accompagnés par des personnes-ressources», se désole Judith Gagnon.
Cette dernière a peu d’espoir d’offrir à nouveau ce programme. Elle dit que les critères de subventions se sont resserrés et que le gouvernement met de l’argent dans certains services qu’il considère comme plus essentiels.
Les proches aidants d’aînés auront-ils d’autres ressources du genre vers lesquelles se tourner? «Pour être bien honnête, je n’en ai aucune idée», conclut Mme Gagnon.
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